Le vieil homme et la mer
/ SEM«Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, je n’ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi.
Belle du Seigneur
/ SEMSolennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d’eux seuls préoccupés, goûtaient l’un à l’autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d’être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s’admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu’ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c’était cela, amoureux, et il lui murmurait qu’il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés
Or noir
/ SEMDepuis les premiers puits désormais à sec jusqu’à la quête frénétique d’un après-pétrole, du cartel secret des firmes anglo-saxonnes (les » Sept Soeurs « ) jusqu’au pétrole de schiste, Or noir retrace l’irrésistible ascension de la plus puissante des industries.
Dans cette fresque passionnante, on croise les personnages centraux des cent dernières années – Churchill, Clemenceau, Roosevelt, Staline, Hitler, De Gaulle, Kissinger, sans oublier les présidents George Bush père et fils… –, mais aussi John Rockefeller, probablement l’homme le plus riche de tous les temps, ainsi que des personnalités moins connues ayant joué des rôles décisifs, tels Calouste Gulbenkian, Abdullah al-Tariki ou Marion King Hubbert. Ce livre éclaire d’un jour inattendu des événements cruciaux – l’émergence de l’URSS, la crise de 1929, les deux guerres mondiales, les chocs pétroliers, les guerres d’Irak, la crise de 2008, etc. –, bousculant au passage beaucoup de fausses certitudes.Le Horla
/ SEM« … un matin, comme je me promenais près de mon parterre de rosiers, je vis, je vis distinctement tout près de moi, la tige d’une des plus belles roses se casser comme si une main invisible l’eût cueillie, la fleur resta suspendue dans l’air transparent, toute seule, immobile, effrayante, à trois pas de mes yeux.
Le Père Goriot
/ SEMPhèdre
/ SEMAu tragique psychologique – celui de l’amour – vient se superposer un tragique en quelque sorte moral – celui de la dignité perdue – qui n’apparaît que dans Phèdre.
Du plus loin de l’oubli
/ SEM« J’aurais brassé les papiers, comme un jeu de cartes, et je les aurais étalés sur la table. C’était donc ça, ma vie présente ? Tout se limitait donc pour moi, en ce moment, à une vingtaine de noms et d’adresses disparates dont je n’étais que le seul lien ?
La nausée
/ SEM«Donc j’étais tout à l’heure au Jardin public. La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c’était une racine. Les mots s’étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d’emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface.
L’étranger
/ SEM«Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s’est ouverte, c’est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j’ai eue lorsque j’ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n’ai pas regardé du côté de Marie.
L’amour et les forêts
/ SEMA l’origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des confidences à l’écrivain, l’entraînant dans sa détresse, lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son mari.
Réparer les vivants
/ SEM« Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. »
Noir austral
/ SEMLiz, chargée pour le tribunal de Sydney d’attribuer le statut de réfugié politique à des hommes et des femmes aux parcours ahurissants, ne supporte plus son métier. Les histoires atroces qu’elle entend à longueur de journées – vérités pour les uns, mensonges pour les autres – ont eu raison de toutes ses illusions. Déracinée, née d’une mère inconnue d’origine française, la jeune femme décide de quitter l’Australie pour la Provence, bien décidée à renouer avec son passé.